25 janvier, 2006

Et si le pervers narcissique était ....

Et si je m'étais trompé ?

Cette question trotte dans ma tête depuis un moment déjà et il m'a paru honnête de la poser ici.
Et si le concept du pervers manipulateur narcissique était un mythe ?
Peut-on réellement accepter que de telles personnes existent sans nier l'humanité ?
Tout ceci n'est il pas un écran fumée, un concept plus facile à accepter que celui de l'échec, de la difficulté d'aimer ?
Pourquoi serait il un monstre et moi une "dépendante affective", pendant explicatif de ce douloureux duo ?

Au fond de moi je me rends compte que ces mots ne correspondent pas à ma façon de voir les choses.
Au fond de moi beaucoup de questions restent sans réponse et pourtant je continue à les chercher. Mais si ces questions étaient au départ destinées à comprendre son comportement à lui, elles sont aujourd'hui tournées vers le mien.
N'a t'il pas été trop facile finalement de lui coller cette étiquette plutôt que de me remettre en question, profondément ?
Quelle libération ça a été de me dire qu'il était un monstre, cela m'a permis de prendre du recul, de me détacher de ma souffrance, de faire appel mon instinct de survie, de me sauver.
Mais est ce véritablement la clef ?
En lisant d'autres témoignages je ne peux que m'intérroger.

Le douloureux mais bénéfique travail de regarder les choses sous un autre angle m'amène à reconsidérer beaucoup d'événements que j'ai pu relater ici mais aussi d'autres que j'ai gardé.

Toute relation humaine est complexe et plus l'attachement est fort, plus les peurs surgissent et dressent des barricades.
La jouissance-douleur, qui nait lors de ce genre de relation n'est elle pas signe d'un transfert, signe de la peur de ne pas se sentir suffisament aimée, signe de la resurgence d'une douleur enfouie qu'il faut guérir pour continuer le chemin ?

L'autre en face de moi est il froid, sans sentiment, ou est ce moi qui le ressens comme cela ? Moi qui ai peur ? peur de quoi au juste ?

Comme vous pouvez le constater, ici beaucoup de questions et peu (pas) de réponse mais une nouvelle sérénité. Il me parait important d'aborder avec vous cette nouvelle étape, de ne pas contribuer à propager ce qui n'est peut-être qu'un mythe......

La réflexion est ouverte et je reviendrai régulièrement l'alimenter au gré de mes "découvertes".
Peut-être certains d'entre vous en sont à ce stade aussi.

A bientôt.