30 septembre, 2005

Piqure de rappel (fin)

Pour revenir au dernier épisode, la conversation a continué sur le même mode. Il était en colère et était le seul à avoir raison de l'être. D'ailleurs pour ma part je ne l'étais plus en colère, j'étais juste lasse, vidée.

Pour la première fois j'avais réussi à garder mon calme et en effet sa voix s'était radoucie, sa colère était tombée (!) et nous avons commencé à discuter.
Je lui ai posé des questions sur sa vie, sur les gens qu'il fréquentait et dont il ne me parlais jamais etc
Le tableau à l'entendre faisait pitié : il était très seul sans moi, ne fréquentait pas grand monde et ne faisait rien d'intéressant lors de son temps libre (comme d'habitude quoi !;). La cocaïne dont un mois avant il m'avait assuré qu'elle ne faisait plus partie de sa vie, réapparaissait dans la conversation..........etc
Tout en l'écoutant, je sentais combien, je ne l'avais jamais admiré (ou si peu au début), combien ma vie était belle à côté de la sienne, que même s'il me mentait sur des tas de choses je savais combien sa vie était vide, que je l'avais toujours su.
Aujourd'hui je savais enfin une autre chose, c'est que c'est dans ce vide qu'il m'avait entrainée pendant ces 4 années, et qu'il ne pourrait jamais y avoir autre chose.
Pendant ces deux ans loin de lui, depuis que j'ai fui, j'ai appris beaucoup de choses et même si je ne me sens véritablement libérée que maintenant (ça commence), j'ai appris à ne plus douter des mes sensations, de mes ressentis, et de ma capacité à aller vers la vie que je veux.
Je lui ai enfin parlé de moi en le prévenant : "ne le prend pas mal mais je vais parler de moi pendant 3 minutes".
Je lui ai parlé de ma douleur, du gouffre dans lequel je ne voulais plus jamais tomber, de ma tristesse devant le mal que "nous" (!) nous faisions.......de la fille que j'étais et que j'avais décidé de retrouver, de l'amour que je voulais donner..........Je sais que c'est à moi-même que je parlais. Mes larmes coulaient doucement.
Il a écouté.
Quand j'ai eu fini, il a dit : "je pourrai dire mot pour mot ce que tu viens de dire"
j'ai souri.

L'accident de scooter

Il y a à peu plus de deux ans 1/2, alors que j'étais encore à Paris, nous avons eu un accident de scooter alors que j'étais dérrière lui. Un camion nous a renversé et le scooter a glissé et je suis restée coincée dessous.
Vincent s'est relevé et sans un regard pour moi a foncé sur le chauffeur qui était déjà descendu de son véhicule. Les témoins s'étaient préssé autour de nous.
C'est l'un deux qui est venu voir comment j'allais et m'aider à me dégager de dessous le scooter. Vincent ne s'était toujours pas inquiété de moi.

Finalement après le constat, il m'a déposé au bureau et est parti travailler sans une attention particulière. J'étais sonnée et avait la jambe toute abimée de bleus et d'écorchures.

Le soir je lui en ai parlé, lui ai dit que j'étais triste de cette attitude, que je ne comprenais pas qu'il puisse me dire qu'il m'aimait et ne pas se soucier 1/2 seconde de moi. N'importe quel être humain s'il a un accident s'enquière avant tout de l'état de l'autre, surtout si cet autre est la femme qu'il est censé aimer ! lui non ! et il trouvait ça normal. Pire il m'a enguelé de ne pas comprendre que la priorité était de ne pas laisser le chauffeur se sauver !!!!!!!

Il a donc recommencé avec cet épisode en me disant que décidemment je planais complètement dans ma façon de voir la vie.

La piqure de rappel (3)

Donc voilà le plus beau ;)

Cet épisode est important car il est typique du comportement du PN.
Ouvrez bien vos yeux.

L'épisode de la Gare de Lyon datait de dimanche matin.
Dimanche soir j'avais donc envoyé un sms disant que "je ne voulais plus jamais entendre parler lui".
Et évidemment lundi matin un autre contradictoire disant que "mes mots avaient dépassé ma pensée". !
Eh oui c'est cela une femme sous emprise. Je culpabilisais de le savoir malheureux et m'oubliais, une fois de plus....
Mardi je n'avais aucune nouvelle. J'avais espéré un petit mot me demandant si cela allait mieux ou quelque signe de lui.......(;) ben vi je sais c'est pitoyable!)
Je lui ai donc mis sur notre blog (que j'avais créé pour que l'on ait notre endroit à nous) deux posts lui livrant mes états d'âmes et lui disant que j'avais besoin qu'il soit capable d'écouter ma tristesse et ma colère .........Dans le genre on prend des pincettes !
Dans le premier post je reprenais seulement l' épisode Gare de Lyon en lui disant ce que cela m'avait fait !

Le lendemain toujours pas de nouvelles, ni mail, ni sms, ni connection sur msn.......
Je lui envoie donc un sms lui disant que je veux lui parler ce soir qu'il m'appelle quand il sort du travail.
A 21h toujours pas de nouvelles.
Là, comme j'ai quand même quelques années de pratique, j'ai compris ce qui se passait.

Toute personne ayant vécu un tel type de relation, reconnaitra le phénomène.

Je voulais en finir, le confondre une fois pour toute, me "dégoutter" définitivement avec une belle piqure de rappel. J'ai donc appelé jusqu'à ce qu'il décroche.
Quand il a enfin daigné me répondre, je lui ai demandé ce qu'il se passait et j'ai entendu à sa voix que Le Monstre était de retour......
Il m'a enguelé, m' a traité d'égoïste, de méchante, de folle, que je lui faisais du mal..........

Tout cela parce que la lecture de mes deux posts l'avait bléssé !
Il m'a alors reproché de ne m'intéresser qu'à moi! de ne pas m'être mis à sa place, qu'il souffrait et qu'UNE FOIS DE PLUS je ne pensais qu'à moi !!!
Il était en colère, me criait dessus comme si j'avais fait quelque chose d'horrible.
C'était très difficile de me retenir de raccrocher mais je voulais aller au bout et je n'avais pas d'autres choix que d'écouter ses absurdités pour qu'elles ne me quittent plus jamais, que jamais je n'oublie.
J'ai donc parlé très calmement (d'ailleurs j'étais assez calme et loin de l'hystérie dans laquelle il avait réussi autrefois à me plonger quand il se comportait comme cela).
Je lui ai dit que j'appelais justement pour l'écouter, pour savoir ce qu'il ressentait.
Il a donc baissé d'un ton et a continué à me charger : j'étais et j'avais toujours été égoïste, lui qui faisait tout pour me rendre heureuse........(sic)
Comme je ne résistais pas, que je ne le contredisais pas, il a continué pendant un bon 1/4 d'heure. Plus je l'entendais, plus je me détachais.
Ensuite, j'ai commencé, toujours calmement, a lui expliquer qu'il était normal que je sois en colère. Que alors que je venais le rejoindre comme il l'espérait, je le révéillais dans les bras d'une fille, ce n'était peut être pas si facile.........
Que d'ailleurs je ne lui reprochais même pas cela, après tout il n'avait pas à vivre comme un moine pendant que pour ma part je vivais avec quelqu'un !
Que ce qui m'avait bléssé c'était qu'il me laisse à la gare comme ça parce qu'il était incapable de virer la nana dont il disait "n'en avoir rien à foutre" ..........
Il ne me laissait guère parler et à chaque fois me retorquait que j'avais un problème, que lui était en thérapie depuis 3 ans et que moi je n'avais rien fait pour me soigner .......
Que le pauvre avait "même culpabilisé de l'argent que j'avais dépensé pour venir" ! (sic) et que je ne me rendait même pas compte de ça !!! En fait j'aurai du m'excuser de le faire culpabiliser !
Je ne le contredisais pas.
Il attendait de moi que je lui présente mes excuses de lui donner tant de soucis !!!!
La conversation était surréaliste bien entendu........

Il est revenu sur un événement que je lui avait rappelé par analogie, dans mon post, celui de l'accident de scooter.
J'avais parlé de cet événement pour faire le parallèle avec le fait qu'il ne se soucie pas de ce que je ressens quand il m'annonce ce qu'il a fait de sa nuit, que je suis épuisée, seule, Gare de Lyon, en larmes......
Lui parler de cela était à l'entendre la pire des cruautés, j'étais un monstre !

29 septembre, 2005

Je suis si fatiguée

Je suis si fatiguée de raconter cela et d'autres choses encore.
Ma seule envie est que tout disparaisse à jamais, ne plus jamais entendre parler de lui, ne plus jamais penser à tout ça, ne plus jamais revivre cela.
Je suis épuisée après ces plus de 4 ans de peur, de tristesse, d'incapacité.

Aujourd'hui j'ai echangé des mails avec une femme formidable qui elle aussi a connu cette descente aux enfers...Elle a failli en mourir et se bat aujourd'hui contre une maladie dont on ne peut douter que sa relation avec un PN en soit à l'origine......Son témoignage m'a révoltée et en même temps j'y ai reconnu Vincent ......

Je suis épuisée de parler et reparler de cela mais je sais que c'est indispensable.
Pour moi, pour pouvoir me relire, me confier à nouveau, mais aussi pour vous qui êtes arrivé(e)s ici parce que comme moi vous cherchez des réponses, parce que comme moi vous souffrez.

Je sais que dans chaque témoignage que vous lirez, vous reconnaitrez votre bourreau mais aussi qu'à chaque fois vous vous direz : "mais , il est différent, lui ne doit pas être aussi monstrueux, il doit pouvoir changer..."
Cela voudra dire que vous êtes encore enchainé(e)s......car NON il ne peut changer, OUI au fond de vous vous le savez, NON vous ne pouvez rien pour lui car même si vous pouviez lui donner votre vie il ne sera jamais heureux. Dans cette histoire vous êtes seule et n'avez aucune valeur à ses yeux. Seule avec votre besoin d'amour.

Avant vous il y en avait d'autres, après vous il y en aura d'autres.

Non vous n'êtes pas seul(e)s à vivre celà, oui les conclusions sont à chaque fois les mêmes et comme toutes les femmes dont vous lirez la souffrance vous êtes une nana géniale et c'est pour cela que vous êtes aujourd'hui sa victime.
Car toutes les femmes dont j'ai lu les témoignages sont des femmes fortes, intelligentes à qui on veut souhaiter tout le bonheur du monde car elles ont tout pour l'obtenir, cet épisode de leur vie étant un grand gachis.......

Alors oui je suis fatiguée, oui mes larmes se sont remises couler mais je sais que la fin est proche comme elle le sera bientôt pour vous.


à lire le témoignage de blue et continuer à surfer sur son blog (http://labelblue.canalblog.com), plein d'énergie et de sincérité. Merci à elle.

La piqure de rappel (2)

J'étais totalement interloquée par ce que je venais d'entendre !

Ce qui me choquait c'était qu'il me balance a comme ça au tel, entre des énormes sanglots que je n'avais d'ailleurs jamais entendu chez lui. Il avait l'air sincère, totalement boulversé mais je ne comprenais pas.
Il avait passé la nuit avec quelqu'un soit! pourquoi me le dire là maintenant ! alors qu'il aurait du comprendre que je n'avais pas dormi et que j'attendais son coup de fil depuis 1h assise, seule, ici, Gare de Lyon.

S'il se croyait obligé de venir, me demander de l'attendre c'est que nous ne pouvions aller chez lui ???????!! vivait il avec elle ? Dans ce cas il me mentait depuis un bon moment !!!!
Si il avait juste ramené une nana chez lui cette nuit, il suffisait de la virer le temps que j'arrive ! pourquoi me balancer ça comme ça ???????????
N'importe quel homme normal, aurait dissimuler, quitte à en parler plus tard dans des conditions plus favorables..... enfin ! je m'égare ! n'importe quel homme aurait dissimulé cette infidélité !!!!;)


Je suis sortie de la gare pour respirer. J'ai cru tomber dans les pommes mais peu à peu je retrouvais le minimum d'énergie pour me déplacer. Je me suis appuyée contre un petit muret sur le parking, ai posé mon sac et ai pleuré en éssayant d'y voir clair.

Qu'il ai couché avec une autre fille n'était pas vraiment le problème. Il n'avait pas à vivre comme un moine en m'attendant. Malgré tout cela ne collait absolument pas à ce qu'il me disait sans cesse !
Et cette sensation de passer une fois de plus en dernier après lui et les autres m'a saisi pour la nieme fois.

Il m'annonce quelque chose qui me fait mal et c'est lui qui pleure !!!!!! il vient de passer une nuit à "baiser" (excusez l'expression), se réveille tranquillement à 11h et c'est moi, qui lui ai laissé 40 messages et qui n'ai pas dormi de la nuit, qui suis en larmes qui dois le consoler !

J'avais oublié cette sensation !

C'est étrange mais ce que je ressentais à ce moment là, tandis que mon téléphone sonnait sans arrêt et que je ne lui répondais pas, c'était du soulagement.
Je savais que ce mec était un malade (et que j'en suis une aussi pour en être encore là aujourd'hui! :( ), j'avais failli l'oublier !!!! j'étais pourtant venu comme on joue ses dernières économies, pour en finir d'une façon ou d'une autre. Avec ou sans lui à jamais......
Je pleurais et je souriais en même temps.
J'ai finalement décroché, il me demandait de l'attendre, il pleurait encore, me disait qu'il ne voulait pas que ça se passe comme ça, me demandait de ne pas l'abandonner, qu'il m'aimait, qu'il voulait protéger notre amour (sic).
J'ai été ferme sans effort et lui ai dit que non que je ne voulais pas le voir.

Plus tard dans le train il a rééssayé plusieurs fois, j'ai répondu, je voulais connaitre le fin mot de l'histoire.
Il m'a assuré que cette fille n'était rien, qu'il ne voulait pas que je la croise, qu'il voulait lui laisser le temps de partir et que c'était pour cela qu'il voulait que je l'attende à la gare ! Qu'il me demandait pardon, qu'il savait que rien de ce qu'il pouvait me dire n'éffacerait ma tristesse, qu'il me laissait me reposer.

A aucun moment il ne m'a demandé comment je me sentais, où j'allais.........Il demandait pardon comme on récite un texte.....

Ce qui est dingue c'est que jusqu'à la dernière minute j'ai espéré qu'il débarque sur le quai malgré que je lui ai dis que je ne voulais pas le voir !
Si il l'avait fait, cela aurait tout éffacé ...... heureusement il n'a pas pris la peine de se déplacer !!!;)

Je suis rentrée, me suis couchée, il était 15 heures. En ouvrant les yeux en fin de journée j'ai trouvé la force de lui envoyer un sms qui disait que je ne voulais plus jamais entendre parler de lui.
Ensuite je me suis endormie calmement jusqu'au lendemain matin , lundi.

Le plus beau reste à venir......

La piqure de rappel (1)

L'épisode que je vais raconter ici est le dernier (je le jure) d'une bien trop longue liste de mise à mort.

Il est important car je l'ai provoqué comme un dernier test, un quitte ou double pour passer à ce que j'appelle My New Life.

Suite à une violente dispute avec l'homme qui partage la vie de la folle que je suis devenue, j'ai fait mon sac, attrapé mon ordi, grimpé sur un vélo et ai sauté dans le premier train pour Paris.
Il était 8h du matin et je n'avais pas dormi de la nuit.
J'avais éssayé d'appeler V mais n'avais pu que lui laisser des messages lui annonçant que je venais le rejoindre. J'étais boulversée, épuisée, triste et en même temps je savais que ce geste totalement incohérent avait un sens, que je devais le faire, que je devais provoquer quelque chose.
S'il avait "changé" j'allais le voir de suite, au moins je serai fixée.
V m'avait laissé en début de soirée plusieurs gentils messages qui disaient que je lui manquais. cela m'avait "touchée" !..

Arrivée en Gare de Lyon à 10h je n'avais toujours pas de nouvelles et imaginais qu'il dormait après une nuit de bringue.
Je me suis posée sur un fauteil libre et ai éssayé d'appeler toutes les dix minutes. Je n'avais pas le code de sa porte et préférais être là au milieu de centaines d'anonymes que devant chez lui. J'avais froid, j'étais totalement épuisée.
J'avais décidé de reprendre un train si je n'avais pas de nouvelles avant 11h30.

A 11h je refais une tentative et tombe sur lui.

Et là, il commence à me dire qu'il vient juste d'avoir mes messages, et éclate en sanglots lorsqu'après lui avoir demandé son code, je lui dis que j'arrive.

"ben vincent, pourquoi tu pleures, qu'est ce qui ne va pas ?"
"Ben tu ne te rends pas compte, laisse moi me remettre !"
"ça va aller, j'arrive"
(toujours en larmes)
"Non j'arrive je viens te chercher"
"j'arrive, je prends un taxi ça sera plus simple"
gros sanglot
"J'ai passé la nuit avec quelqu'un, pardon, pardon, je ne voulais pas que ça se passe comme ça, pardon....merveilleux cadeau que tu me fais.......pardon ........attends moi, mon amour pardon , je t'en prie attends moi......................."
Et là , la mère Theresa pleine de compréhension, de sa voix la plus douce :
Ah bon ....... moi aussi je suis désolée, pleure pas (sic)....bon ben je te laisse, tant pis, j'aurai pas du venir............
Mes larmes avaient inondé mon visage e je n'avais plus de bras, j'ai raccroché

J' attendais que quelque chose se passe, le quelque chose était en train de se passer....
Mais cela ne faisait que commencer......

Résumé avant dernier épisode

j'ai revu V en juillet pour la première fois depuis des mois. il était apaisé, gentil et nous avons enfin pu parler d'événements qui font partie de notre histoire et ceci calmement. Il a même reconnu ses torts ce qui etait une grande première.
Il m'a parlé de famille, d'enfants ce qui était mon voeu le plus cher.
Un peu comme on retrouve un grand bléssé, je marchais sur des oeufs, l'écoutant ; panssant mes plaies sans retrouver pour autant le désir d'une vie avec lui, désir qui avait été mon voeu le plus cher pendant si longtemps.
Mais bien évidemment, mon sentiment de culpabilité (en aimer un autre et "abandonner" V) a vite pris le pas d'autant que mon Amour pendant cette période me mentait. J'avais perdu toute confiance en lui et V me sentant fragile m'a fait son grand numéro de séduction à coups de "je t'aime" (ces mots là dans sa bouche étant aussi une grande première, je les ai mis sur le compte de sa thérapie qui avançait et de la peur de me perdre qui avait du lui ouvrir les yeux !).......

J'ai malgré tout continué à garder mes distances mais il avait déjà repris le controle !

En août il est venu passer quelques jours avec moi et nos liens se sont ressérés.
Il y a deux semaines il m'a annoncé que nous partions passer 15 jours au japon en octobre que c'était son cadeau d'amour, que partir là bas ensemble était son plus grand rêve.....
Une attitude d'amoureux normal ;)

J'étais censée chercher du travail sur Paris pour le rejoindre mais je n'y arrivais pas car au fond de moi tout cela ne me convenait pas.
Je voulais fuir mais en même temps me sentait totalement sous son emprise.
C'est extrèmement difficile à expliquer à quelqu'un qui n'a pas connu ce que sont les rapports avec un PN. L'on est malheureux 99,9% du temps et pendant les 0,01% on espère pouvoir être heureux un jour !

Je sais depuis longtemps que nous ne sommes pas dans un rapport d'amour et que le problème est ailleurs. Mais à qui en parler quand je flanche ? A quoi me raccrocher ?

Donc peu à peu on sent la folie vous gagner. Entre culpabilité, espoir, empathie, perte de l'estime de soi, on n'a plus aucun repère.

Les questions qui annhilent à chaque fois ma volonté sont : "puisqu'il m'aime puis je l'abandonner ?" "avec mon amour peut il guerir ? être heureux?" !
Je sais cela peut faire rire et pourtant !
Non je ne suis pas mêre Theresa et pourtant !

Mais mère Theresa n'a plus de temps à perdre, elle a déjà gaché tant de choses à cause de ce "mauvais amour", elle doit se libérer.

28 septembre, 2005

10 mois de plus !

10 mois se sont écoulés depuis mon dernier post.

10 mois pendant lesquels, il a réapparu dans ma vie, y a à nouveau tout cassé me reprenant sous son emprise.
C'est parce que ces derniers jours je cherche de l'aide que je suis revenue ici. Revenue pour relire ce dont j'avais pris conscience et qu'il a su me faire oublier !

Si aujourd'hui j'ai à nouveau la force de me battre c'est indirectement grace à l'homme que j'évoque dans un de mes premiers posts, sans la "bouffée d'oxygène" qu'il m'a donné je ne sais où je serai aujourd'hui.
Le constat de mon incapacité à lui faire confiance, à lui donner mon amour m'a ouvert les yeux sur mon niveau d'aliénation et sur la gravité de mon état mental.

Il me faut continuer ce blog jusqu'à la victoire sur Le Monstre, car si ce n'est pas moi qui gagne, il me détruira.

Je sais ne pouvoir trouver aucune aide si ce n'est d'autres témoignages, des lectures, et la parole sur ce blog, qui me conforteront dans mon combat.

Mes termes sont guerriers et en me relisant je m'en rends compte mais c'est bien de cela qu'il s'agit.

Il est mon ENNEMI.

Si j'avais compris cela plus vite, je n'en serai peut-être pas là. Car au fond de moi, j'ai toujours cru qu'il m'aimait et les autres autour ont conforté cette idéee, ne sachant rien de lui, de nous. Puisqu'il m'aimait je pouvais souffrir ! J'en ris en l'écrivant ! le devoir, le sacrifice et tout ce que ma mère m'a transmis ! quel bullshit !

Je crois qu'enfin j'ai compris qu'il me HAIT pour ce que je représente et qu'il n'a pas. En tuant ce qu'il envie chez moi, il a l'impression d'exister, d'être quelqu'un plutôt que le rien qu'il sait être au fond de lui.

C'est cette haine qui répond à toutes mes questions, mes "pourquoi ?". Cette haine qui dégouline pour peu qu'on veuille la voir, pour peu que je l'admette, moi à qui ce sentiment est étranger !

Ce sont mes "comment est ce possible ?", "il ne peut pas penser ce qu'il dit ?" qui m'ont enlisé pendant toutes ces années ! Si j'avais pu admettre que la haine et la perversion existent, les choses auraient été plus simples, plus faciles et surtout il ne m'aurait pas choisi !!!!

Quand j'y pense !
Qu'il a du jouir de tomber sur si belle proie !!!!
J'étais rayonnante quand je l'ai connu, souriante , riant sans cesse, amusant la galerie, charmant l'auditoire, affirmant mes convictions idéalistes et altruistes !!!! Une vraie brebis de concours pour le loup qu'il est !
Une brebis qui a cru qu'elle sauverait ce vilain méchant loup, si terne, si éffacé, si triste (!)

Et moi la brebis-fée j'allais d'un coup de baguette magique et de poudre d'amour et de compréhension révéler l' homme brillant et heureux qui sommeillait en lui !!!
Ma capacité à vivre dans le rêve est véritablement affligeante !

Aujourd'hui je me regarde et je me fais peur.
Les moments où je suis moi même sont devenus de plus en plus rares. Si je n'avais rencontré Julien je ne sais à quel niveau de déchéance j'en serai aujourd'hui. Son intelligence, sa douceur, sa folie douce, son talent, ses talents, sont autant de rappels que Vincent est un minable ! Comme des petits cartons rouges que je peux m'agiter sous le nez quand je me sens à nouveau envahir par la compassion envers mon bourreau.


Cela fait deux ans que j'ai fui Paris pour le fuire lui et il a réussi à coup de msn quotidien (sans aucun intérêt), de coups de fils (sans aucun intérêt non plus) à me ferrer à nouveau comme une docile vache qu'on emmène à l'abattoir !


Donc me voilà à nouveau sur ce blog que je croyais pouvoir jeter (www.histoireajeter.blogspot.com) mais qui redevient d'une cruelle actualité !